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Ouvert au public depuis 2005, le site de Boutavent revêt un intérêt historique et archéologique reconnu par le ministère de la Culture.  C’est une réserve archéologique, inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel depuis 2001. Le site a été acheté par la commune d’Iffendic en 2002. Montfort Communauté en a la gestion complète depuis 2005 et se doit «de développer, de faire connaître et d’exploiter» le site tout en maintenant l’accès libre et gratuit. 

Un bref historique

Le site est mentionné dans des récits légendaires comme étant une résidence de repos du roi de Bretagne, Judicaël, au VIIème siècle. Celui-ci aurait rencontré le roi Dagobert à Boutavent en 635. Aux XIIIe et XIVe siècles, Boutavent fut la propriété de la famille des Gaël-Montfort à l’origine de l’édification du château de Montfort au XIe siècle. En plus des châteaux de Boutavent et de Montfort, ils détenaient ceux de Montauban, Gaël et Comper. Le château de Boutavent aurait été détruit lors de la campagne de Du Guesclin en 1373 et en 1541 et en 1626, deux documents d’archives mentionnent les ruines du château de Boutavent. Au XIXe siècle, on sait que le château est en ruine grâce au témoignage de Jean Côme Damien Poignand, un érudit local. Il l’évoque dans son ouvrage Le château de Boutavam et l’étang de Karrek, publié en 1835. Jusqu’à présent, aucune fouille n’a été menée sur le site de Boutavent. Cependant, lors des différentes phases de travaux de restauration, du matériel archéologique a été retrouvé. Il se compose de tuiles vernissées, d’ardoises, de tessons de céramique et de fragments de carreaux de sol.

Un site naturel…

Le bocage de Boutavent apparaît comme une véritable relique des paysages agricoles anciens avant l’introduction des machines et les remembrements opérés à partir des années soixante. La forêt actuelle est un milieu naturel particulièrement riche, avec des essences variées. La végétation d’origine du domaine de Boutavent est une chênaie hêtraie avec un mélange de chênes pédonculés, de chênes rouvres et de hêtres. La forêt primitive a été dégradée par les défrichements, les pacages (terrains où l’on fait paître le bétail) et l’utilisation du bois comme combustible pour les forges.

Les principaux acteurs impliqués sur le site

 

Réunion de chantier avec le service régional d'archéologie
Différentes phases de travaux sont réalisées chaque année par Montfort Communauté pour mettre en valeur les vestiges enfouis et pour préserver le site. Le Service Régional d’Archéologie (SRA) du Ministère de la culture est très impliqué dans le suivi du projet et conseille les services communautaires sur la priorité des travaux à entreprendre et sur la méthode à suivre pour les réaliser.

 

 

Le chantier d'insertion Eureka en cours d'intervention
L’entretien du site est assuré par le chantier d’insertion Eureka : à raison de 4 à 5 interventions annuelles, leurs équipes entretiennent le site et aident les services de Montfort Communauté à sécuriser le site et les vestiges, tout en préservant l’environnement. En lien avec le SRA, des tests sont réalisés sur la façon de préserver les vestiges consolidés.
 

 

En 2011, le CERAPAR (centre de recherches archéologiques du pays de Rennes) a effectué de nombreux relevéstopographiques qui ont permis de découvrir le site de Boutavent sous un jour nouveau.

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